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Allongée contre toi, je pourrais savourer
la Sonate Arpeggione et les huit impromptus
ou cette symphonie toujours inachevée.
J’aime tant t’écouter écouter mon amour
toi qui as dans la tête tous ces sons mystérieux
que je ne peux entendre.
Ta main bat la mesure et tes yeux sont fermés
je n’ai que deux oreilles et ce n’est pas assez
et puis je te regarde, et cela me distrait.
Je t’aime à en pleurer, Schubert n’y est pour rien
qui joue à quatre mains cette autre Fantaisie
qui n’est pas vagabonde.
Tu n’es pas là ce soir et que Frantz me pardonne
si je ne trouve pas son Fa mineur heureux
et si je ne veux pas d’un voyage en hiver.
Il y a des jours parfois
— quand je t’aime un peu trop –
où je ne l’aime pas.
Sérénade
2020
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